Finale ARWC XPD 2009 Estoril - Un goût amer...
Un petit goût d’amertume après ce Championnat du Monde mais aussi un peu de colère. Un peu de colère par ce que nous avions préparé l’évènement sérieusement et notre équipe semblait fort homogène.
Voici un peu plus de détails sur notre course et nos états d’âme :
Après un voyage sans histoire (pas toujours évident en avion avec les VTT et le matos), nous sommes arrivés dans notre petit paradis de luxe à Estoril. Préparation des VTT + matos au bord de la piscine, petits massages pré-course par Marion… parfait.
Bref séance photos et enregistrement de la part de l’organisation dans une superbe villa en ville.
Ca nous change des autres courses, pas le moindre contrôle du matériel obligatoire !!!
Après, çà se gâte un peu, le briefing est organisé dans une salle exigüe et dure 1h30. On nous donne le RoadBook lors de ce briefing et après une courte explication de la stratégie, nous en venons aux questions/réponses. La question de Sandrine et Den’s porte essentiellement sur l’explication de balises éteintes après la fermeture de la section. La question est posée dans un brouhaha ambiant, le directeur de course ne répond que partiellement et sa réponse est peu claire. Il semble pourtant dire que toutes les balises acquises ne peuvent plus être perdues même en arrivant après la fermeture de l’étape sauf pour la première étape. Du moins c’est ce que nous comprenons. Mais déjà d’autres questions fusent et il est bien difficile de se concentrer. Bon et puis il faut que l’on commence à tracer sur les 65 cartes format A3 reçues lors du briefing. Nous avons également la pression du sommeil car il est déjà tard et nous partons pour une longue aventure…
Nous avons du mal à comprendre le but de l’organisation. Il est évident que nous ne serons pas en mesure d’aller chercher les balises optionnelles et çà commence justement par çà avec différents ateliers ludiques (surf, kayaksurf, pétanque portuguaise, tir à l’arc…). Donc comme beaucoup d’équipes, nous faisons l’impasse sur ces ateliers pour garder du jus et être sûr de rentrer dans la porte horaire de 18h30.
Une première étape sans histoire avec un long transfert en bus qui nous permet de récupérer et de continuer à tracer les cartes. Petite nuit dans un gymnase et/ou camion pour certains et le vrai départ est donné le lendemain. Départ en ligne en course à pieds et toutes les sections s’enchainent sans trop de problèmes :
- quelques coups de moins bien, surtout des garçons
- Sandrine a mal aux pieds
- Les VTTs fonctionnent bien
- Nos assistantes sont carrément pro
- Nous prenons la tente après notre première nuit blanche et nous nous autorisons 3 heures de sommeil par nuit, c’est trop !!
- Nous zappons quelques balises en Kayak ce qui frustre Sandrine et Den’s qui auraient bien fait un peu plus long…si ! si ! c’est bien vrai !
- L’ambiance est excellente dans l’équipe
- L’orientation ne pose pas de problème
A la fin de l’étape 3, nous repartons juste avant la barrière horaire de 21 heures pour une étape 4 qui s’annonce longue et épuisante. Soixante kms de course à pieds (marche à pieds le plus souvent) avec de très (trop) longues portions de routes qui nous flinguent les pieds. Cette longue section nous permet de gamberger sec sur la stratégie à adopter et plutôt que de continuer à courir après les portes horaires, nous décidons d’aller chercher un maximum de balises pour consolider notre capital.
Lors de la transition le jeudi à 16h00, dans un superbe château nous interrogeons le directeur de course sur la suite de la course car nous n’avons pas pris le Road Book complet avec nous et ne savons pas vraiment ce qui se passe après. Donc nous lui exposons notre envie de prendre toutes les balises dans la longue section VTT qui s’annonce quitte à être régulé et on lui demande en quoi consiste la régul. Il nous confirme ce choix et nous dit que quoiqu’il arrive on sera régulé vers la section 3 de l’étape 5 si nous arrivons trop tard. Donc çà confirme notre choix et on démarre une étape de 185 kms de VTT.
VTT est un bien grand mot car pendant cette étape, on a fait au moins 60% de route et 35% de piste… beurk…beurk…
Vers la fin de la section, pendant laquelle on ne rencontrera aucune équipe, on ne trouve pas la dernière balise et on croise une personne de l’organisation qui nous dit qu’il vient de la désactiver. On ne comprend pas bien et on commence à gamberger et l’on commencer à comprendre qu’il y a un gros problème. On arrive à l’assistance en fin d’étape 4 vers 15h00 et là c’est la catastrophe, Mél est en pleurs (l’orga était prête à déclencher les secours…sic…), l’organisation nous attends, plus aucune équipe à l’horizon, nous devons arrêter la course car hors délais !!!!
Après avoir dissipé un peu notre colère, Sandrine en pleurs également qui essaye de comprendre et discute avec le responsable de l’orga qui nous avait indiqué que l’on pourrait finir sans problème… En fait nous avions « oublié » un point important du RoadBook qui indiquait que le short cut comportait également une heure de fermeture.
Nous essayons de comprendre mais la décision d’arrêter est prise et malheureusement sans alternative.
Nous sommes bien entendu très déçus car nos heures d’entrainements sont ruinées par un règlement difficile à comprendre. Beaucoup d’équipes ne l’ont également pas compris (QUECHA par exemple) mais ont eu un peu plus de chance que nous et ont pu finir la course.
A postériori, et après avoir discuté avec les autres équipes, on peut s’interroger sur l’intérêt de ce règlement ou l’on constate que :
- une équipe qui a complètement zappé l’étape 4 finie dans les 10 premiers
- la stratégie à adopter est celle où l’on privilégie des « short cut » sans aller chercher les balises et donc éviter soigneusement les coins les plus typiques de la course
- cette stratégie oblige à choisir les portions de bitume plutôt que des chemins
Bref une course peu intéressante et confuse avec un classement faussé par des choix ou des non choix faits par les équipes ne favorisant pas un classement basé sur la force et la technicité des équipes mais plutôt leur capacité à l’interprétation du règlement ou tout simplement au hasard !!!
En tout état de cause, c’est une course peu recommandable à mille lieues de notre Raid in France et de son esprit « Back to nature » !!!
Merci à nos assistantes pour leur efficacité, à Quecha pour nous avoir transporté une partie du matos et leur réconfort d’après course ainsi qu’à nos partenaires (Planète Tonique, Clip, DeltaTP, Zone8, Woz, Loubsol) pour leur aide précieuse.
Den’s